vendredi, mars 14, 2014

UNE RÉFORME DE L'EDUCATION POUR ENTERRER PINOCHET ET L'ULTRALIBÉRALISME À LA CHILIENNE

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CHILI RENTRÉE ANNÉE SCOLAIRE  2014. PHOTO  JOSÉ MANUEL DE LA MAZA

Le très libéral Chili va tenter de revenir à une éducation gratuite. C’est le pari risqué de sa présidente, surveillée de près par des étudiants toujours mobilisés, et par 4 de leurs anciens leaders, qui entrent au Parlement.
par Anne Denis
La socialiste Michelle Bachelet revient au pouvoir. Mardi 11 mars, jour de son investiture, elle reprend les rênes du Chili pour 4 ans, après en avoir été déjà présidente entre 2006 et 2010. Populaire, très bien élue avec 63% des votes en décembre dernier –mais une abstention de plus de 50%[1]– et forte d’une solide majorité au Parlement, elle a en outre, de l’avis général, acquis une légitimité et une autorité au sein de sa propre coalition, qui lui donnent une marge de manœuvre bien supérieure à celle de son premier mandat. Mais la pression sociale est aussi bien plus forte et, sous cette pression, elle a promis beaucoup, dont trois véritables travaux d’Hercule: une nouvelle Constitution, la gratuité progressive de l’éducation et, pour financer cet engagement, une réforme de la fiscalité.