samedi, octobre 06, 2012

LE CHILIEN GUILLERMO CALDERON SERRE AVEC FORCE LES NŒUDS DE MÉMOIRE DE SON PAYS

FRANCISCA LEWIN, MACARENA ZAMUDIO ET CARLA ROMERO, DANS « VILLA + DISCURSO » PHOTO VALENTINO SALDIVAR

A Santiago du Chili, la villa Grimaldi est un lieu de sinistre mémoire.

Sur les hauteurs de la ville, cette belle propriété entourée d’un haut mur, après avoir été longtemps un lieu voué à l’esprit, devint un centre de détention et de torture entre 1973 et 1978, sous la dictature militaire du général Augusto Pinochet. En tout, 5 000 Chiliens y séjournèrent durant ces années noires. Aucun n’en sortit indemne, certains y disparurent à jamais.

Que faire d’une villa maudite ?

Devenue propriété du Centre national de renseignement, la villa le resta après la dictature et l’ensemble fut discrètement vendu en 1987. Le parlement chilien élu démocratiquement en 1990 fit annuler la vente et récupéra la propriété où la villa avait été, volontairement, détruite. Il fut finalement décidé d’en faire un parc baptisé « Parc pour la paix-villa Grimaldi », inauguré en mars 1997.