vendredi, février 15, 2008

Découverte d'une molécule qui pourrait sauver les saumons d'un virus mortel


A
u cours des dernières années, avec la Norvège, le Chili est devenu un des plus gros producteur de saumons au monde, avec des exportations qui atteignent plus de deux milles tonnes par ans. Pour le pays, cette activité est affectée par les pertes occasionnées par la mortalité des espèces cultivées, cela est dû en particulier à des maladies causées par des virus, des bactéries et des parasites. Une des pathologie les plus importantes est causée par le virus de la nécrose pancréatique infectieuse (IPNV) qui est une de celles qui a le plus d'incidence dans l'aquaculture mondiale. Au cours des trois dernières années, elle s'est propagée rapidement dans tous les centres de culture du pays. Il s'agit d'une maladie très contagieuse puisqu'elle s'attaque tout spécialement aux saumons juvéniles de moins d'un kilo et qui peut causer la mort de la totalité des poissons d'un centre d'aquaculture. Jusqu'à présent, il n'existait pas de traitement efficace pour attaquer l'infection causée par ce virus et les produits actuellement commercialisés par les entreprises pharmaceutiques et vétérinaires étaient inefficaces.


Le professeur Patricio Huenchuñir, du Département de Pharmacie de la Faculté de Chimie de l'Université Catholique, est en train de développer un projet pour identifier et générer de nouveaux composants anti-viraux d'origine naturelle pour le traitement de la nécrose pancréatique infectieuse des saumons de culture. En plus de la Faculté de Chimie, interviennent aussi l'entreprise de biotechnologie Finbiotec, l'industrie vétérinaire Centrovet et le Centre de Génomique et de Bioinformatique de la Faculté de Sciences Biologiques.

Il y a deux ans, l'équipe du professeur Huenchuñir a trouvé des extraits d'origine naturelle de micro organismes qui ont une activité anti-virale. Ils inhibent le développement du virus IPNV. "A partir de cela, nous sommes en train de travailler afin d'isoler et identifier le principe actif que possèdent les extraits naturels responsables de l'activité inhibitoire de l'IPNV, avec des techniques de biologie cellulaire et d'identification des composés organiques" dit le chercheur. Les progrès dans ce sens sont encourageants.

"Aujourd'hui nous savons concrètement que l'une des molécules de l'extrait est active et nous croyons pouvoir identifier cette molécule ; de plus, nous avons commencé a réaliser des expériences orientées à prouver jusqu'où cette molécule est efficace de façon à s'assurer qu'elle n'est pas dangereuse pour les poissons et qu'elle ne leurs produira pas de malformations", explique Huenchuñir. "Cela nous permettra au futur, d'offrir un produit pharmacologique efficace contre la maladie, développé entièrement au Chili, facile d'administrer par voie orale où à travers l'alimentation, et exportable" a-t-il conclu.