lundi, janvier 14, 2008

VOL 714 POUR ANTARCTICA


Il n’y a vraiment plus aucune terre inaccessible sur cette Terre. Le premier d’une série de vols commerciaux pour l’Antarctique a eu lieu vendredi, inaugurant la première navette régulière vers le continent glacé.
Jusqu’ici, scientifiques et touristes se rendaient essentiellement en Antarctique par bateau —un voyage de deux semaines si on part de l’Australie. Des avions militaires américains, russes et autres s’y rendent également depuis longtemps, en été, via la Nouvelle-Zélande, le Chili ou l’Afrique du Sud. Mais une liaison commerciale? Certains caressaient le rêve depuis un demi-siècle, d’autres souhaitaient ne jamais voir ce rêve prendre forme; déjà, le nombre croissant de touristes qui viennent jusque-là par croisières organisées a été accusé de menacer le fragile écosystème de ce continent glacé.

C’est à bord d’un Airbus A319 de la compagnie aérienne australienne que 20 personnes, des dignitaires -dont le ministre australien de l'Environnement- et quelques représentants des médias (dont le photographe de l’Agence France-Presse), ont effectué ce vol inaugural depuis Hobart, Australie, jusqu’à la station australienne de l’Antarctique, Casey, près de laquelle a été érigée une piste d’atterrissage au coût de 41 millions$ US.

Le vol a duré quatre heures et demi. L’avion est demeuré au sol trois heures avant de repartir, sans qu’il ne lui soit nécessaire de refaire le plein (photos sur le site de la BBC).

es vols devraient être hebdomadaires pendant l’été, soit d’octobre à mars. Officiellement, la ligne aérienne n’est pas ouverte aux touristes, mais uniquement aux scientifiques, encore que l’expérience de la station spatiale ait démontré que la définition d’un touriste peut être élastique.

« Cela révolutionnera la façon dont nous pouvons faire nos recherches », s’est réjoui le chef scientifique de la station Casey, Michael Stoddart, sur les ondes de l’agence de presse australienne.
Pascal Lapointe