jeudi, septembre 27, 2007

Kilian Du Couédic, waverider dans l’âme…

Tous ceux qui ont eu la chance de le voir naviguer vous le diront : Kilian Du Couédic est impressionnant. Radical, aérien, ne reculant devant rien, il pourrait bien créer la surprise lors d’une future épreuve de vagues en France. Pourtant, lorsqu’on l’interroge, il est plus enclin à parler des autres ou des endroits traversés. Portrait d’un windsurfer ouvert au monde, qui brille par sa passion et son solide engagement plus que par une éventuelle soif de reconnaissance.


Windsurfjournal.com : Tu te fais assez discret et pourtant du côté de Saint-Malo, c’est toi qui assure le spectacle !

Kilian Du Couédic : Il y a de bonnes conditions en Ille-et-Vilaine et un niveau pas mauvais... Et comme nous sommes à deux heures du Dossen, de Siouville, de Quiberon et à deux heures et demie de Crozon, nous bougeons pas mal sur différents spots. On se met à plusieurs potes dans le camion du club, la remorque derrière et on se motive pendant tout le trajet !

WJ : Est-ce que tu vis du windsurf ?
DC : Non, d’ailleurs il ne faut pas se mentir, très peu de gens en vivent réellement. J’ai des sponsors Fanatic et North sails mais qui ne me mettent pas trop la pression sur les résultats. Et j’ai ouvert un club de voile à Saint-Cast-le-Guildo en Côte d’Armor. Pendant la saison c’est beaucoup de travail, mais ça me plaît, d’autant que je suis mon propre patron. Ca me permet de partir voyager et windsurfer l’hiver... Donc ça me motive au boulot !

WJ : Justement, parle nous un peu de tes trips en Amérique du Sud

KDC : J’y ai passé trois hivers, deux ou trois mois chaque fois. C’est un peu en train de devenir ma deuxième maison. Au départ c’est mon frère qui y est allé. Il m’a mis en contact avec ses potes de là-bas et quand je suis arrivé, ils m’attendaient. J’ai fait deux trois compètes sur place et comme il n’y a pas un niveau énorme je suis devenu champion du Chili ! Du coup, je suis devenu célèbre ! Les gens y sont adorables, c’est vraiment cool, c’est le pays le plus sûr d’Amérique Latine. J’envisage même de m’y acheter un petit terrain...

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WJ : Quelles sont les conditions sur place ?
DC : Il y a un spot terrible à Pichilemu, à peu près à mi-chemin entre le nord et le sud du pays. C’est un endroit magnifique. Le vent y est souvent offshore, c’est assez physique et ça peut être très gros. Pour info c’est par là-bas qu’a été shootée l’une des plus grosses vagues prises en surf (hors tow-in) sur le spot de Los lobos... C’est sur le terrain d’une hacienda de plusieurs milliers d’hectares, il faut montrer patte blanche, et s’engager à respecter les lieux.